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• 1463, repris 1833; lat. turgidus♦ Littér. Gonflé, enflé, boursouflé. « Ses mains si molles, si blanches, devenaient rouges et turgides » (Balzac).⇒TURGIDE, adj.Littér. Gonflé, enflé.A. — [En parlant d'une partie du corps] Gorge turgide. L'ouvrier, emporté par le poids de sa main, s'était plié, pour ainsi dire, en deux. Il se releva la face turgide et rougie, moins par la colère que par un effort inattendu (BALZAC, Théor. démarche, 1833, p. 619).— P. métaph. La plus curieuse infatuation littéraire que j'ai vue est celle de Mario, bouffi, turgide d'orgueil des pièces qu'il n'a pas écrites (GONCOURT, Journal, 1862, p. 1006).B. — [En parlant d'une chose] Au milieu des arbres apparaît le poëme des toits. Il en est de hauts et de bas, de simples et de multiples, d'allongés comme des frontons, de turgides comme des sonnettes (CLAUDEL, Connaiss. Est, 1907, p. 34).Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. [1463 (d'apr. FEW t. 13, 2, p. 430, s. réf.)] 1530? (Bat. Jud., VI, 37 ds GDF. Compl. [VII, 37 ds HUG.]: tous turgides et mors de fain) — 1611, J. DUVAL, Méthode de guarir tous catarrhes, 152 ds DELB. Notes mss: veines [...] turgides, attest. isolées; à nouv. 1812 (BOISTE). Empr. au lat. turgidus « gonflé, enflé », dér. de turgere « être gonflé, enflé ». Fréq. abs. littér.:14.
turgide [tyʀʒid] adj.ÉTYM. 1463, rare avant 1833, Balzac; lat. turgidus « gonflé, enflé ».❖♦ Littér. Gonflé, enflé.1 (…) ses lèvres se gerçaient au moindre froid. Ses mains si molles, si blanches, devenaient rouges et turgides.Balzac, Louis Lambert, Pl., t. X, p. 374.2 Les yeux rougis et ses paupières turgides sous les lunettes d'écaille achevaient de donner à sa physionomie une expression opportune de fatigue et de mélancolie.France, Jocaste, VII, Pl., t. II, p. 73.3 Sans tendresse, elle regardait cette belle gorge turgide qui n'avait jamais encore été gonflée par le lait.G. Duhamel, Chronique des Pasquier, IX, XXII.
Encyclopédie Universelle. 2012.